Vive la Commune ! – Appel commun – 29 mai 2021
Jamais, depuis cent-cinquante ans, la Commune n’a été aussi vivante. Elle a subi la haine des versaillais et de leurs descendants, elle a connu le silence officiel, elle a vu déferler la caricature et le dédain de classe. Mais, partout où on s’est dressé et où on se dresse encore contre les injustices, les discriminations, le mépris et la mise à l’écart du peuple, la mémoire de la Commune a surgi et elle resurgit, comme spontanément.
De Petrograd à Shangaï, de Barcelone à Oaxaca, du Chiapas au Rojava, l’idée de Commune a circulé pour servir de ferment à l’indignation et à la révolte, aussi bien qu’à l’espérance. En France, elle est toujours au cœur des mouvements sociaux, sur les murs, les affiches, les banderoles. Elle est dans les slogans, les chants et les discours, des salariés en lutte, des facultés occupées, des Gilets jaunes, des zadistes et de tant d’autres encore. Elle continue de dire, de façon populaire, que l’inégalité n’est pas une fatalité, que les discriminations en tous genres sont des abominations, que les dénis de démocratie sont des forfaitures, que l’exclusion et la haine de l’autre sont des folies.
Elle continue de dire que les valeurs de la République – liberté, égalité, fraternité – sont peu de choses si elles restent des mots sans devenir des actes. L’égalité est pauvre, si elle touche au juridique et ignore l’économique et le social, nous disaient les femmes et les hommes de la Commune. La citoyenneté ne peut être passive, la démocratie ne peut pas être seulement représentative, le travail n’est pas un coût mais un droit et une ressource, la concurrence universelle ne vaut pas le partage et la mise en commun.
Comme leurs aînés de 1848, les communardes et communards rêvaient de la « vraie République », de la « République démocratique et sociale », de la « République universelle ». On peut y ajouter d’autres qualificatifs, y adjoindre d’autres exigences. Nous savons que nous ne nous contenterons pas de recopier la Commune pour en faire un modèle. L’histoire a montré que vouloir en être héritière ou héritier suppose bien plus que des mots. « Qui veut connaître le programme, regardera les actes », déclarait Edouard Moreau le 10 mai 1871. Mais dans les sociétés déchirées et tourmentées qui sont les nôtres, c’est bien la piste ouverte par la Commune qui est la seule enthousiasmante et, qui plus est, la seule qui soit pleinement réaliste.
La Commune fut, pour ce qui était alors le peuple de Paris, un grand mouvement tendu vers l’émancipation, de toutes et de tous, de chaque individu et de l’humanité tout entière. Elle voulut que l’école enfin laïque soit ouverte sans distinction, que la nationalité ne soit pas une barrière, que le travailleur ne soit pas un rouage, mais un acteur capable de décider, que le « luxe communal » des arts et de la culture soit universellement partagé. D’étrangers présents à Paris, elle a fait des élus, des dirigeants, des généraux. Plus qu’aucun régime existant, elle a fait des femmes et de leurs organisations des forces motrices dans la vie publique, de l’école et des clubs jusqu’aux barricades.
Quand les versaillais aboient plus que jamais, quand tant de nuages sombres planent sur la démocratie, la Commune reste donc un point de repère propulsif. Ce mouvement populaire, cette révolution conséquente avec elle-même nourrit encore et toujours tout ce qui vise à contrecarrer les régressions démocratiques et sociales. La Commune fut en son temps l’expression d’une colère, à la fois patriotique et sociale. Mais en affirmant l’exigence et la possibilité d’une société d’égalité, de citoyenneté et de solidarité, elle a évité que la colère ne soit que du ressentiment. En levant le drapeau de la République universelle, elle a évité que la déception patriotique ne s’enlise dans un nationalisme d’exclusion. En cela, elle a permis que perdurent et que se développent, de façon simultanée, les idéaux du mouvement ouvrier et ceux de la République.
La vertu émancipatrice de la Commune rassemble aujourd’hui encore celles et ceux qui veulent s’inscrire dans sa trace. Qu’elles et qu’ils se mobilisent si fortement autour d’elle, dans leur diversité et ensemble, est une chance. Nous pouvons donc, plus joyeusement que jamais, pousser le vieux cri historique : Vive la Commune !
Les Amies et Amis de la Commune de Paris-1871
Le comité Belge des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871
Faisons vivre la Commune
La chorale populaire de Paris
La Fédération Anarchiste-Groupe Commune de Paris
Les Garibaldiens
L’ACER
La ligue de l’enseignement
Les Cercles Condorcet
La Libre Pensée 75
L’Institut de Recherches et d’Etudes de La Libre Pensée (Irelp)
La FSU
La FSU Ile de France
L’Institut de recherches de la FSU
Le SNEP-FSU
Le SNES-FSU Paris
Le SNUEP-FSU
Le SNUipp-FSU Paris
La Confédération Générale du Travail
Union Départementale CGT de Paris
Union Régionale Ile de France CGT
Union locale CGT Paris 13e
Union Départementale CGT du Val de Marne
CGT Info’Com
CGT – Institut d’Histoire Sociale
CGT – Institut d’Histoire Sociale Ile de France
CGT – FAPT
CGT – Les postaux de Paris
La SMAST CGT
Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT
Fédération Nationale Agroalimentaire et Forestière CGT
Le syndicat CGT Petite Enfance des services publics 75
Le comité CGT de la ville de Paris
Union syndicale Solidaires
Union syndicale Solidaires Paris
Union syndicale Solidaires Ile de France
Union syndicale Solidaires 84
Les ami.es de Solidaritat
SUD Culture Solidaire
SUD Commerces et Services Francilien-Solidaires
L’Union Communiste Libertaire
L’Association des Communistes Unitaires (ACU)
Union Régionale Ile de France FO
Union Départementale FO de Paris
Syndicat FO du personnel de la Confédération
Syndicat Unifié du Bâtiment de la Région Parisienne – Confédération Nationale du Travail
UD CNT 95
L’ARAC Villejuif
L’ARAC Nationale
Le Parti Communiste Français
La Fédération de Paris du PCF
La fédération du Val d’Oise du PCF
La Section PCF Paris 13e
La Section PCF Paris 20e
La section PCF Boulogne Billancourt
Le Mouvement des Jeunes Communistes Français Paris
Pôle de Renaissance Communiste en France
Le Parti Socialiste
La fédération de Paris du PS
Le mouvement des jeunes socialistes
La section PS Paris 11e
La section PS Paris 20e
Europe Ecologie les Verts Paris
Europe Ecologie les Verts 20e
Le NPA
Le NPA 20e
Le NPA Fédération de Paris
La France Insoumise
Le Parti de Gauche
Le Parti Radical de Gauche
Génération•s
Génération•s Paris
Génération•s Paris 11e
Génération•s Paris 20e
Parti de la Démondialisation (PARDEM)
Parti communiste des Ouvriers de France
Ensemble !
Association pour L’Histoire Vivante
Le MRAP
Loisirs Solidarité Retraités 75
Comité National de Résistance et de Reconquête
Comité Local de Résistance et de Reconquête- 13-14
L’Association Louise Michel – Vroncourt la Côte
Rouges Vifs Ile de France
Communardes et communards- en lagunak
Collectif Vive la Commune de 1871
Association pour une Constituante
UJRE – Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide
MJR/MOI Mémoire des résistants Juifs de la M.O.I.
Nous la Commune
Les Pionniers de France
Organisation des Femmes Egalité
Les cahiers d’Histoire : Revue d’Histoire Critique
Les Editions Syllepse
La Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
Comité régional Ile de France de la Ligue des droits de l’Homme
La CGT spectacle
L’Odéon occupé
Les Grains de Sel
Résistance Sociale
La Gauche Démocratique et Sociale (GDS)
Coordination Internationale des Organisations Révolutionnaires (ICOR)
République et Socialisme
Union syndicale des Retraités CGT du Val d’Oise
La gauche républicaine et socialiste (GRS)
La GRS Ile de France
La GRS Paris
Partido Comunista de Chile-Francia