Le message des Amies et Amis de la Commune de Paris (1871)

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‌La Commune, un salut à l’avenir

L association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 remercie la Libre Pensée pour son invitation à son colloque « 1871-2021 Où en sommes-nous, 150 ans après la Commune de Paris ? ».

Dans un espace concentré, Paris, et pendant 72 jours, la Commune de Paris nous apporte ses valeurs d’espoir, l’espoir de ces femmes, de ces hommes qui ont lutté pour l’avènement d un monde de justice et égalité. Ils étaient convaincus que de leur lutte naîtrait la République universelle.

« La Commune, c’est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, de l’exploitation, des privilèges auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs et ses désastres »

Une démocratie inédite s’appuyant sur une mobilisation populaire de tous les instants légiféra, adopta de nombreuses mesures politiques et sociales : séparation de l’Église et de l’État, école laïque gratuite et obligatoire, citoyenneté aux étrangers, égalité des salaires hommes/femmes, réquisition des logements vacants et des ateliers abandonnés, destruction de la guillotine.…

La Commune inventa une forme novatrice de partage de pouvoir entre élus et peuple, plaçant les premiers sous le contrôle du second grâce au mandat impératif.

La Commune fût l’œuvre de talents « obscurs », de femmes et d’hommes aux origines diverses, pour l’essentiel ouvriers et petits-bourgeois. Elle fût à la fois administration locale et gouvernement national et son action, ainsi que les chemins qu’elle a empruntés posent des questions d‘une brûlante actualité.

Pour la bourgeoisie réactionnaire s’en était trop. Perdre leurs privilèges était insoutenable. A la mesure de leur frayeur, les versaillais les ont réprimé sauvagement : emprisonnement, déportation, extermination.

Le but de notre association est de faire connaître la Commune. Nos activités traditionnelles contribuent à augmenter son audience : promenade du 18 mars pour célébrer le 1er jour de l insurrection, la montée au mur des Fédérés fin mai, la fête de la Commune en septembre, conférences, expositions et Paris communards.

Nous avons obtenu que des rues et des places portent le nom de communardes ou de communards, que des plaques soient apposées dans certaines mairies d’arrondissement ainsi qu’à l’hôtel de ville.

A quelques semaines du 150e anniversaire, nous ne pouvons que nous féliciter de voir qu’une floraison d’initiatives voient le jour à Paris, mais aussi en province.

Les Amies et Amis de la Commune invitent tous ceux et celles qui refusent une société dominée par le libéralisme et l affairisme à venir grossir leurs rangs pour construire un monde de justice, de progrès, de solidarité comme le voulaient les communards.

Merci de nous avoir permis de vous témoigner notre solidarité. 

Vive le 150e anniversaire de la Commune. 

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