Institut de Recherches et d’Etudes de la Libre Pensée
Gestionnaire de la Bibliothèque de « Entraide et Solidarité »
204 rue du Château des Rentiers 75013 PARIS
La “crise du corona” n’a pas affecté l’IRELP de manière substantielle.
Pour deux raisons différentes. La première est que nous nous attendions à une crise mondiale. Evidemment, nous n’avions en rien prévu une crise de type pandémique et le confinement. Nous nous attendions à une crise financière de l’ordre de celle de 2008 en beaucoup plus importante (à notre avis, cette crise est à venir). Donc, nous avons avancé à marche forcée depuis plusieurs années pour être un Institut solide sur ses bases, reconnu par les siens et avec un public assez étendu qui nous fasse confiance. Y sommes-nous arrivés ? L’avenir le dira.
La seconde raison est que nous sommes un petit Institut avec un petit budget. Nous n’avons pas de salariés. Ce budget repose essentiellement sur nos propres produits et le soutien des organisations amies ; pas du tout sur le soutien de mécènes ni sur celui de fonds publics. C’est un problème en temps normal, c’est une chance en temps de crise : nous ne pouvions compter que sur nous-mêmes.
Tout d’abord, nous n’avons enregistré aucun décès. Dans la tragédie mondiale que fut la crise du virus, nous savons que d’autres ont été cruellement frappés et c’est à eux que nous pensons d’abord.
Avec le confinement, nous avons dû fermer nos locaux et nous n’avons pu recevoir ni chercheurs ni étudiants. Le classement de nos archives, celui de la Bibliothèque (les deux sont toujours en développement incessant), l’achat des meubles nécessaires ont été interrompus. En un mot, tout ce qui était du domaine du physique a été interrompu. Incontestablement, cela a été un manque. Nos relations internationales ont également été affectées.
Nous avons, en revanche, fait fonctionner beaucoup plus que d’habitude les liens électroniques. D’abord, pour rompre l’isolement des 2500 correspondants. Nous avons signalé à ceux-ci les ouvrages ou revues en ligne qui étaient sur notre site, en multipliant les informations, les envois d’articles parfois anciens. Nous avons également procédé à un sondage et à un bilan avec nos correspondants sur leur appréciation de notre site, ce qui permettait de poursuivre le dialogue (l’IRELP n’était pas inactif). Mais nous n’avons pas résolu la question des personnes (rares) qui n’ont pas accès à internet.
La fermeture de nos locaux a affecté nos activités, et donc nos finances mais les propriétaires des locaux que nous louons (Mairie de Paris indirectement) ont fait preuve de beaucoup de compréhension. Nous tenons à les remercier.
Dès que les livraisons postales ont pu reprendre nos envois ont repris progressivement. L’importance des relations passées avec nos correspondants ayant permis une confiance réciproque, les commandes de livres et de revues ont continué, même en quantité moindre.
Nous avons, également, modifié en urgence le contenu de notre revue, prévue pour octobre qui sera consacré à « Catastrophes naturelles, épidémies, cléricalisme, anticléricalisme ». Nos contacts ont apprécié notre réactivité.
Cette situation nous a obligé à constater le grand retard pris sur la numérisation de nos archives et la nécessité de rattraper ce retard, au moins partiellement.
La solidité et l’efficacité (dans la limite de nos moyens) sont des éléments qui ont permis notre fonctionnement pendant cette période difficile.
Jean-Marc Schiappa, Président